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I - Les origines. Saint-Laurent-sur-Gorre.

Nous connaissons peu de choses sur nos ancêtres lointains. Le premier connu est un Pierre NENERT qui vivait au 17ème siècle. Son fils François, né en 1697, fut écuyer du prince de Conti comme le sera son fils Pierre, deuxième du nom, qui vécut de 1749 à 1817, né d'un deuxième mariage. Pierre NENERT était notaire à St-Laurent-sur-Gorre. Nous savons qu'il était procureur fiscal en 1781, juge de paix en 1791, toujours notaire en 1799. En 1801 (2 floréal an X), il est l'objet d'une protestation de la part des habitants contre un projet de réunion des paroisses. Cet épisode reste quelque peu obscur. Voici ce qu'écrit son petit-fils Alexandre: "Après la Révolution de 1793, il abandonna son étude de notaire et vint se fixer à Limoges; de notaire il devint négociant; c'est dans cette intention qu'il achta quelques portions de carrières au Clos de Barre." Il semblerait donc qu'il soit parti de Saint-Laurent parce que contesté par la population mais assez largement après la Révolution de 1793.

II - Implantation a Limoges et A St-Yrieix. La porcelaine.

Pierre NENERT s'établit donc à Limoges. Voici la suite de la relation de son petit-fils Alexandre: "Après plusieurs opérations mal heureuses, monsieur Pierre NENERT mourut en 1817 laissant des affaires très embrouillées et très mauvaises, puisqu'il était en dessous de ses affaires. Son fils Martial-Alexandre NENERT, mon père, paya toutes ses dettes, engagea pour cela la légitime de sa mère; il fut ainsi obligé de continuer les affaires de son père dans le commerce des matières à porcelaine, c'est-à-dire la préparation des pâtes et émaux pour la fabrication de la porcelaine".

Martial, né en 1792, a donc 25 ans à la mort de son père. Sa mère est demoiselle Marie-Anne de Gouzon de Bellefon.

Alexandre conclut ainsi sur son père Martial: "Malgré toutes les difficultés qu'il a eues à surmonter, tous les malheurs en affaires qu'il a eus à supporter, Dieu a béni ses efforts, car il est mort en nous laissant une belle fortune, des affaires bien montées et , ce qui vaut mieux, la réputation d'un honnête homme."

C'est donc dans le contexte d'une industrie porcelainière en pleine expansion que Pierre NENERT, l'ex-notaire, s'est lancé dans le négoce. S'il fut malheureux en affaires, il eut le mérite d'avoir eu l'intuition que la fortune était possible. Et c'est lui qui, le premier, acheta des portions de carrières au Clos-de-Barre.

III - Le domaine du Clos-de-Barre.

Ce domaine appartenait, avant 1793, à monsieur Gentil de Lafaye. Il fut vendu comme bien national à diverses personnes. Martial NENERT à la suite de son père Pierre, a effectué nombre de transactions qui aboutissent à faire de lui l'unique propriétaire du domaine du Clos-de-Barre en 1835.

La famille NENERT est désormais solidement implantée et consolide sa position par ses alliances. Martial épouse en effet en 1827, Claudine TARNEAUD, fille du fondateur de la banque du même nom, et Alexandre épouse Berthe ARDANT, fille d'Eugène ARDANT, imprimeur libraire et futur président du tribunal de commerce de Limoges; les Ardant comptent parmi les familles les plus anciennes de Limoges.

Alexandre, dans son écrit daté de 1874, relate en détail la constitution du domaine du Clos-de-Barre, achats de Carrières, droits de fouille, transactions diverse, créations de sociétés, etc... Je tente ici d'en faire un résumé car le texte est assez compliqué voire confus.

A l'origine un achat en l'an XIII (1804) fait Pierre NENERT. Après quoi, c'est Martial qui intervient:

En 1824, association entre Martial NENERT et Dubois; diverses sociétés Nenert et Ruaud, puis, en 1828, constitution de la société NENERT, RUAUD, LATRILLE pour les droits de fouille et les carrières (moitié du domaine). Notons ici qu'Adolphe LATRILLE a épousé Sophie TARNEAUD, soeur de Claudine TARNEAUD que Martial a épousé en 1827, ils sont donc beaux-frères. Claudine TARNEAUD apportait en dot l'usine de Romanet.

En 1829, la société NENERT, RUAUD, LATRILLE rachète à Dubois l'autre moitié du domaine. A cette date la société est propriétaire de tous les droits de fouille du domaine (sauf un sixième qui est propriété personnelle de Madame NENERT) et du domaine lui-même avec droits de fouille et carrières du Clos-de-Barre, de Marcognac et de Bois-Vicomte.

En 1835, Martial fait une opération avec Mr Martial ARDANT pour vendre le moulin de Romanet et devient propriétaire du domaine du Clos-de-Barre. La même année, les associés cèdent à Martial la Grande Prairie du Clos-de-Barre. Au 23 Avril 1835, toute la propriété du sol du domaine appartient aux époux NENERT, les droits de fouille et extraction restant la propriété de la société.

Le 31 décembre 1838, la société est dissoute pour des motifs désirés secrets par Martial et tenus secrets par Alexandre. A cette date Martial possède aussi, depuis 1829, la propriété de Bois-Vicomte. Il est à noter que cette terre de Bois-Vicomte sera le bien légué à Jacques NENERT par son père; domaine qui sera vendu plus tard par Jacques et dont le produit sera utilisé pour l'achat de L'Horizon à Méréville.

Du 31 janvier 1839 au 18 décembre 1851, une seconde société NENERT, RUAUD, LATRILLE est constituée, la liquidation définitive intervenant le 5 mars 1853. Il s'en est suivi un procès avec RUAUD, procès gagné en 1854. RUAUD, suivi de madame LATRILLE, accusait Martial d'avoir caché des découvertes de kaolin à Bois-Vicomte, ce qui était une invention.

En juillet 1860, à l'occasion du mariage d'Alexandre avec Berthe ARDANT, Martial donne à celui-ci un cinquième des droits de fouille. Et, de la même manière, un cinquième à sa fille Thérèse lors de son mariage avec Léobon PARANT. Ceci sera régularisé à la mort de Martial dont la succession est liquidée en 1864. Martial meurt au Clos-de-Barre lors d'un réunion de famille qui suivait le mariage de sa fille (14 mai 1864).

A la mort de Martial, la répartition est la suivante entre sa veuve et ses trois enfants: la propriété du Clos-de-Barre revient à Madame veuve Martial, Bois-Vicomte à Alexandre, la fabrique de la route de Paris à Thérèse, de l'argent à Paul.

 

En 1866, vente à la société Alexandre NENERT aîné et Cie, c'est-à-dire Alexandre et son beau-frère Léobon PARANT, par Paul NENERT des droits de fouille et carrières qu'il possède; Paul disparaîtra en Belgique où il s'était réfugié après des affaires plus que douteuses. Et le 18 mai 1869, Thérèse PARANT meurt.

A ce moment, Alexandre reste donc seul survivant des trois enfants de Martial.

Le 28 mai 1856, Alexandre avait acheté l'usine du Puy Moulinier (actuellement Le Palais) à quelques kilomètres au nord de Limoges, auparavant en location, dont il s'occupera essentiellement. Il y fait beaucoup de travaux d'aménagement, investit du matériel neuf. L'affaire semble bien marcher et l'usine sera léguée à notre grand-père Louis NENERT; celui-ci, à la mort de son père Alexandre en 1891, reprit la direction de l'usine.

IV - Louis NENERT et sa descendance.

Les NENERT habitaient à la fois Limoges et Saint-Yrieix au Clos-de-Barre. Louis NENERT épouse à Saint-Yrieix le 12 février 1889, Pauline GONDINET. La famille GONDINET était une très ancienne famille de Sain-Yrieix (voir la généalogie établie en 1933 par Michel GONDINET, frère de Pauline).

Louis exploita activement l'usine du Puy Moulinier, approvisionnée par le kaolin des carrières du Clos-de-Barre et de Bois-Vicomte. Il orienta son activité vers la fabrication de pâtes destinées à la porcelaine industrielle, exportant notamment vers les industries tchèques avant la guerre de 14. Il décide ensuite de vendre l'usine pour se retirer au Clos-de-Barre. Il s'occupe alors de ses domaines du Clos-de-Barre, de la Meychenie, de Bois-Vicomte, de Mezurat et de Nieul. Il meurt prématurément le 14 janvier 1932 à 66 ans.

Louis NENERT a également agrandi entre 1920 et 1922, la maison du Clos-de-Barre qui existait depuis plus de cent ans. Le Clos-de-Barre est toujours dans la famille, propriété du fils aîné de Louis, Jean NENERT et à présent de son fils Pierre NENERT, notre cousin.

Jean-Luc NENERT, fils de Jacques NENERT

V - Les armes.

Photographe amateur, artiste dans l'âme, André NENERT a insuflé une certaine originalité dans notre famille. C'est lui qui a dessiné ses armes pour permettre à notre famille de répondre à cette mode, très en vogue à la fin du XIXème siècle, de posséder les siennes propres.

En voici le dessin et l'expression: